EN QUOI CONSISTE VOTRE MÉTIER ?
Notre métier consiste à accompagner les résidents au quotidien. Nous sommes, en effet, présents afin de les aider dans leurs gestes de tous les jours. Nous nous occupons de la toilette, de l’habillement, de l’accompagnement pendant les repas et nous proposons également des activités adaptées à chaque résident en fonction de son handicap. Entre découverte et soins, nous pouvons dire que notre métier regroupe plusieurs fonctions en même temps.

DE COMBIEN DE RÉSIDENTS VOUS OCCUPEZ VOUS ?
Cela dépend, mais nous sommes actuellement dans une unité comptant dix résidents. Ils ne sont pas autonomes notamment pour leurs déplacements et par conséquent, ils ont besoin d’un grand
accompagnement. A la M.A.S. des Molières (91), nous sommes toujours trois professionnels pour nous occuper et prendre soin de nos dix résidents.

COMMENT ACCOMPAGNEZ-VOUS LES RÉSIDENTS ?
Nous travaillons en collaboration avec d’autres professionnels durant la journée.
Consécutivement et parfois simultanément aux soins, nous animons certaines activités. Mais, d’autres animations sont proposées en dehors de notre structure avec le concours d’autres personnes.
Nous exerçons, cependant, tous notre fonction dans le même but, qui est de contribuer à l’épanouissement et au bien-être de nos résidents.

A QUOI RESSEMBLE LA JOURNÉE D’UNE AIDE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE ?
Une journée type commence dès le matin lorsque les résidents se réveillent. Nous veillons au respect et au rythme de sommeil de chaque personne. Si celle-ci est encore endormie, nous lui laissons du temps.
Si elle est réveillée, nous l’accompagnons à la toilette et à l’habillement puis, nous passons au petit-déjeuner. La toilette et l’habillement de certains de nos résidents peuvent s’effectuer après l’accompagnement au petit-déjeuner, cela dépend vraiment de leur tempérament.
www.association-les-tout-petits.org
@lestoutpetits91 lestoutpetits

QUELS SONT LES DIFFICULTÉS QUE VOUS POUVEZ RENCONTRER DANS VOTRE MÉTIER ?
Nous accompagnons des personnes avec une communication réduite, ou qui n’ont presque pas de communication verbale ; les difficultés ne manquent donc pas. Il est parfois difficile de savoir ce que la personne veut lorsqu’elle ne se porte pas bien. La personne ne s’exprime pas vraiment directement et, il faut trouver, soi-même, la solution à leur mal-être pour communiquer avec eux et comprendre leurs besoins. Nous nous servons, par exemple, de la gestuelle pour déceler le problème et comprendre ce qu’ils attendent. Ce sont des moments difficiles et délicats lorsqu’il faut détecter ce qui ne va pas chez l’autre, car il s’agit de les respecter.

QUELS SONT AU CONTRAIRE LES BONS MOMENTS QUE VOUS VIVEZ DANS VOTRE PROFESSION ?
Les bons moments sont, bien-sûr, tous les moments d’accompagnement parce que nous leur donnons, à tous ces adultes, surtout de la joie. Nous les aidons à réaliser tout ce qu’ils ne peuvent pas faire seuls, normalement, simplement. Les meilleurs moments, ceux que je préfère, sont surtout ceux où je les vois sourire, quand ils se sentent bien, surtout lorsqu’ils effectuent des activités qui leur font plaisir. Quand vous sentez que la personne et sa famille sont dans la joie, vous en éprouvez aussi. En fait, tout le long de la journée, nombreux sont les moments de plaisir, les moments de joie.
Ce métier me tient à cœur parce que je mesure la chance que nous avons de pouvoir communiquer verbalement, de pouvoir marcher… Nous avons tout, alors que ce n’est pas le cas pour eux.
C’est donc à moi, à nous de leur donner tout ce dont ils ont besoin en les accompagnant à fond dans tout ce qu’ils peuvent entreprendre.

OLGA DIKAVENGUI AIDE MÉDICO-PSYCHOLOGIQUE À LA MAS DES MOLIÈRES