Bulletion B2109-3

Madame, Monsieur, Chers Amis des Tout-Petits, Septembre 2021 est la seconde rentrée sous le signe de la Covid-19. Au-delà de la peur d’être nous-même touchés par la maladie ou de voir un proche, un de nos enfants si fragiles atteint par ce virus qui mute sans cesse et revient nous hanter par vagues successives, il nous faut bien admettre que les conséquences de cette pandémie traversent tous les pans de l’activité humaine. Bien que notre pays soit aujourd’hui mieux armé, nous nous sentons encore impuissants malgré les vaccins, les gestes barrières et deux ans d’expérience acquise face à la maladie. Si nous pouvons nous réjouir qu’aucune des personnes que nous accueillons, qu’aucun de nos résidents jeunes ou plus âgés, n’ait été victime de cette catastrophe sanitaire, tous ont été perturbés dans leur vie quotidienne, dans leurs relations avec leurs amis et leurs familles. Tous ont souffert au long des épisodes successifs de confinement. Les professionnels qui les accompagnent, les soignent, les éduquent ont fait un travail remarquable pour minimiser autant que possible les difficultés, pour innover, pour maintenir une bienveillante prise en charge tout au long de ces mois. Mais aujourd’hui, ces professionnels, Aides Médico-Psychologiques, Aides-soignant(e)s, Infirmièr(e)s…qui ont tant donné sont épuisés. Beaucoup se découragent de voir un jour leurs mérites reconnus et démissionnent, à la recherche de postes plus rémunérateurs. Les tensions sur les ressources humaines que nous traversons aujourd’hui étaient prévisibles avant la crise de la Covid. La pandémie les a accentuées. Comment faire fonctionner nos établissements sans des équipes qualifiées complètes ? Nos Gouvernants ne semblent pas avoir pris la mesure du problème : il faut plusieurs années pour former les professionnelsmais c’est aujourd’hui qu’il nous faut remplacer lesdéparts : les agencesd’intérimn’ont plusde ressources. Sans solution, des associations ont choisi de fermer certains établissements, en rendant les personnes accueillies à leurs familles qui, pour la plupart, ne sont plus en capacité de reprendre leur enfant, souvent devenu une personne adulte demandant un accompagnement adapté. Que feront demain les parents si nos établissements ne peuvent recruter les professionnels indispensables ? Inquiets, ils ne pourront accepter un tel contexte sans réagir. La situation est préoccupante. Nous réclamons la mise en place de mesures pérennes qui garantissent le bon fonctionnement de nos établissements. Merci de votre généreuse attention et de votre soutien. Autre sujet plus positif par lequel je voudrais conclure : tous les sportifs ayant participé aux Jeux Paralympiques ont démontré une rage de vivre et de lutter exceptionnelle, un mental de gagnant et sont des exemples pour chacun, pour nos résidents et leurs familles. LE MOT DU PRESIDENT Le Président Thierry LORIN

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